Cybercriminels
vendredi 19 avril 2019
Je pensais <...> que je jouais tout simplement à
un jeu vidéo.
Ce sont les propos rapportés d’un jeune japonais âgé de 18 ans accusé d'avoir piraté le réseau social Monappy, le porte-monnaie Monacoin et accusé d'un vol de cryptomonnaie dont le montant est de 15 millions de yens (130 000 de dollars).
Nous avons déjà abordé le sujet de la responsabilité dans le cadre de cyber crimes dans le cas où une personne accusée n'a pas encore atteint la majorité (récemment, l'âge de la majorité au Japon a été abaissée à 18 ans, mais c'est seulement à partir de 20 ans qu'il est autorisé de boire de l'alcool, de fumer et de jouer aux jeux de hasard. Techniquement, ce jeune homme est donc arrivé à la majorité).
Dans une de nos publications nous avons parlé d’un élève qui avait piraté le registre électronique de la classe et corrigé les notes données à ses amis. Cette affaire n’a pas donné lieu à des poursuites.
Voici un autre cas :
Prenant la parole devant la cour de La Haye, un homme de 20 ans a plaidé coupable des crimes qu'il avait commis alors qu’il était encore mineur. L'accusé s'est repenti de ce qu'il avait fait et a présenté ses excuses. Ce jeune homme a reçu une peine de 120 heures de service communautaire et 377 jours à passer dans un centre de détention pour mineurs. Néanmoins, le tribunal lui a lu la décision puis l'a libéré.
Et celui-là n'est pas un blagueur :
... le criminel a géré le botnet DDoS Mirai qui comptait entre 2697 (selon des documents judiciaires) et 10 000 (selon les médias) bots.
Selon la publication d'un journaliste de Haagsche Courant, qui était présent à la cour le 21 Février, dans la liste des victimes répertoriées on trouve BBC, Yahoo Nouvelles, Zalando et plusieurs bourses Bitcoin.
Dans certains cas, S. contactait des entreprises attaquées et demandait une rançon pour arrêter l'attaque.
Il s'est repenti en prison seulement :
S. a commencé à organiser des attaques DDoS au mois d'octobre 2016 et il a terminé son activité un an plus tard lorsqu'il a été arrêté.
Avant cela, il ne voulait pas cesser son activité.
Quel est le résultat d'une approche douce des juges ?
Les auteurs du Mirai originel ont été arrêté mais étant donné que le code source publié en 2016 reste disponible, de nouveaux criminels sont en mesure de créer leurs propres botnets en utilisant ce code. Notamment, Satory et Okiru .
Les chercheurs ont détecté une nouvelle variante utilisant désormais 11 nouveaux exploits.
En particulier, les opérateurs du botnet ont élargi la liste embarquée des données d'authentifications, ils ont ajouté quatre nouvelles combinaisons login-mot de passe.
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Le projet Lumières sur la sécurité recommande
La prison est un stigmate pour toute la vie, et il est très difficile de tout recommencer après. Mais malgré leur jeune âge, les criminels peuvent causer des dommages de plusieurs millions de dollars et provoquer des incidents de sécurité dont les conséquences seront imprévisibles
Alors, quelle serait la punition appropriée dans de telles situations ?
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Commentaires des utilisateurs
razgen
00:19:38 2019-04-20
Bernard
17:58:58 2019-04-19
Pour ma part l'intention de tuer par une intrusion dans un système sensible directement lié à la santé ou à la sécurité des personnes ou des collectivités est sans aucun doute un Cybercriminel.
Dans ces cas là que la prison soit un stigmate à vie ne paraît pas un problème.
Est-il exact cependant que certains de ces hackers inventifs et parfois pervers soient de temps à autres courtisés voire embauchés par des éditeurs de sécurité?
Неуёмный Обыватель
10:11:22 2019-04-19